Jean Ernest Paul Fusilier.
- Décès du 19 décembre 1940
- Jugement du 9 octobre 1941
- Transcription du 7 février 1942
- "Mort pour la France"
Matelot radio, né le 4 octobre 1923 à Nancy (Meurthe et Moselle), fils de Louis Ernest et de Marie Riéqert, domicilié à Fagnières.
Disparu en 1940 à bord du sous-marin Narval des FNFL coulé au large de Sfax en Tunisie.
Le 20 septembre 1998, un vibrant hommage est rendu à la mémoire de deux marins, enfants de Fagnières. Deux rues portent désormais leur nom. Il s'agit de Jean Fusilier et de Marcel Bernard (matelot gabier).
Après une messe célébrée à l'église de la commune et des dépôts de gerbe au monuments aux morts et sur la tombe de Marcel Bernard, Michel Moreau, Maire de Fagnières, le vice-amiral P. Perrier et Jean Bonnet, président de l'amicale de Châlons-en-Champagne ont présidé l'inauguration des rues en présence des familles des marins, des personnalités civiles et militaires, de 25 portes-drapeaux et de la fanfare locale "En avant les jeunes".
La mère de Jean Fusilier a coupé le ruban symbolique et dévoilé la plaque de la rue à la mémoire de son fils. La soeur de Marcel Bernard et son neveu ont eu le même honneur pour la rue à la mémoire de leur parent.
Plus de cent personnes ce sont ensuite retrouvées à la mairie pour un vin d'honneur avant un déjeuner pris en commun avec les membres des familles des disparus.
Le Narval :
Le Narval fut un sous marin de 1ère classe, classe des "Requins" qui comportent 9 unités.
- Déplacement : 974 tonnes en surface, 1441 tonnes en plongée
- Dimensions : 78,50 mètres x 7 mètres x 5,40 mètres
- Vitessse : 16 noeuds en surface, 10 en plongée
- Armement : 1 pièce de 100mm, une mitrailleuse A.A, 10 tubes lance torpille
- Effectif : 54 hommes dont 4 officiers
Le Narval fit toute sa carrière en méditérannée, à l'exeption d'un séjour de 15 mois à Nantes pour refonte de la fin 1936 au printemps 1938. Pendant les 3 premiers mois de la guerre, il opéra en méditérannée orientales puis ralia Bizerte. Détaché au Maroc en février 1940, il effectua une mission de surveillance au large des Canaries, puis revient en Tunisie où il fût basé à Sousse. C'est là qu'il se trouvait sous le commandement du lieutenant de vaisseau DROGON au moment de l'armistice.
Dans la nuit du 24 au 25 juin, il quitte Sousse et se rend à Malte pour se placer sous les ordres du général De Gaulle. Après le débarquement et le rapatriement d'une trentaine d'hommes d'équipage, le Narval était de nouveau opérationnel. Après plusieurs missions, il appareil de nouveau le 2 décembre 1940 vers la Tunisie. Le 16, il ne répond plus au signal et bientôt il fût considéré comme perdu.
C'est seulement en 1957 que l'épave du Narval fût repérée la proue ouverte, à une dizaine de miles dans le nord ouet de Kerkenna.
Selon toute vraisemblance, il avait du toucher une mines du barage français de SFAX. Le Narval a été cité à l'ordre de l'armée de mer par ordre 889 FNFL du 29 octobre 1942 et a reçu la légion d'honneur par décret du 8 décembre 1960.
Le 22 février 1944, la marine britanique attribuait à la marine française le sous marin italien "BRONZO" qu'elle avait capturé intact le 12 juillet 1943 après un vif engagement au canon en surface devant AUGUSTA. Engagement au cours duquel le commandant et le second avaient été tués. Il fut rebastisé le NARVAL.